"Et cette possibilité de communication fut , on le comprend, une révolution dans la vie de la famille, dans sa manière de vivre Lucile, et , pour celle-ci, dans le fait de se savoir enfin entendue du plus profond d'elle-même : elle avait vécu sept ans déjà !

Ensuite, pour des raisons qui sont exposées en tête de l'ouvrage, Marie, débordée de culpabilité, mais aussi d'angoisse de "ne plus être à la hauteur de l'avenir…de ne plus supporter de faire bonne figure…, de ne plus gérer…" (p.27), va voir un psychothérapeute qui va l'accompagner "dans cette lente réconciliation avec moi-même" (p.29) , l'aider à dire sa colère ; elle sera amenée à se pencher sur son arbre généalogique, guidée par un thérapeute formé par Jodorowski. La lecture de Didier Dumas et de Serge Tisseron la confirment dans la volonté d'élucidation d'un secret de famille, en lien avec le handicap de sa fille. 

Elle parle de ce travail comme de quelque chose qui l'a sauvée, et, ce, grâce à Lucile, sa lumière : "J'apprenais à me donner à moi-même, à t'accepter telle que tu es, et de fait, à lâcher prise sur Maxime et Emma." (p39).

Enfin, Lucile a permis le franchissement d'un autre niveau de communication : le 12 juin 2004, puis le 19 août 2004, elle témoigne dans son corps, puis par le clavier, du grave danger physique qui touche un bébé en train de naître et un adulte, la vie de l'un et de l'autre ayant tenu à un fil au moment même où elle souffrait  elle-même, exemples de synchronicité troublants pour le moins ; "Avec Lucile nous sont révélées des choses de l'invisible, nous touchons à une réalité que nous côtoyons, mais dont nous n'avons la plupart du temps aucune conscience." (p.63)

 

 

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Marie Vialard-Hauser et Lucile Vialard - Tu nous as ouvert les yeux - Editions l'écrit du coeur